2 gîtes ruraux réhabilités dans une métairie du centre Vendée

Les gîtes ruraux du Relay de la Source sont nés de la rénovation d’une ferme de caractère construite en 1740. Sur les 20 hectares d’origine, le domaine a conservé 2 hectares disposés autour d’un bâti typique, témoin vivant de l’ancienne activité agricole.

Les gîtes ruraux réécrivent l’histoire du bâti d’antan 

Vantaux de l'ancienne bergerieIl était une fois une Bergerie, devenue gîte rural

L’architecture du gîte suit la plus pure tradition vernaculaire des granges en Vendée : un corps central (nef) de 6m de haut au faîtage, flanqué de 2 bas-côtés.

Occupant la nef traversante, le salon-séjour a longtemps servi de bergerie : les rateliers / gardes-corps de la mezzanine témoignent de cet ancien usage rural. Autre indice à l’extérieur, côté fenêtre, où l’on peut encore voir les gonds des anciens vantaux du portail Nord.

La cuisine, elle, prend ses quartiers dans un des 2 bas-côtés. Autrefois, cet espace était le royaume des poules : de cet ancien poulailler, il reste une trace des 3 anciens pondoirs, aujourd’hui réhabilités en niches décoratives.

La chambre des enfants, dans l’autre bas-côté, fut certainement à l’origine « la têt aux vaches » ou aux moutons. Elle comporte une étrange pierre noire, en saillie du mur sur 40 bons centimètres. Elle a été garnie d’une tablette découpée sur mesure, pour faire office de table de nuit ou petite table de bureau. Nous ne connaissons toujours pas sa fonction d‘origine.

Pour la petite anecdote, l’architecture extérieure du gîte se pare de quelques éléments décoratifs en brique rouge.

Entourage fenêtre en brique selon la mode clissonnaise

Application d’huile de lin pour protéger naturellement la brique

La mode « clissonnaise » est passée par là ! Directement inspirée des cités toscanes, elle s’est développée à Clisson puis a conquis les territoires alentours : le vignoble nantais et le bocage vendéen.

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Le Cosy, un gîte rural ouvert sur la nature

Le gîte est adossé à la plus ancienne construction de la métairie, qu’on date approximativement de 1740. A l’origine, la maison d’habitation des fermiers donnait sur la cour, tandis que la cave / atelier s’ouvrait sur la campagne.

Le gîte rural a pris la place de l’atelier, avec quelques aménagements structurels :

  • le sol a été creusé à l’intérieur, et à l’extérieur pour créer la terrasse
  • de nouvelles ouvertures ont été percées
  • les pierres issues de la démolition ont été réutilisées pour créer les murets en pierre calcaire.

Ainsi, le Cosy bénéficie d’une situation de charme en contrebas du terrain, sous l’ombre rafraîchissante d’un vieux mirabellier.

Cet ancien usage rural de cave /atelier nous a beaucoup inspiré pour la déco du gîte. Nous avons privilégié l’emploi du bois et du métal pour le mobilier, dans un style dit « industriel ».

-> Voir notre gîte nature 2-4 personnes

 

Les gîtes ruraux font partie d’un plus vaste bâti agricole 

L’ancienne ferme était composée d’habitations et de bâtiments dédiés à l’élevage des animaux : grange étable, bergerie, toits à cochon, poulailler et stabulation (totalement détruite). La ferme était également dotée d’ateliers et outils divers pour assurer l’autonomie au jour le jour : des caves de stockage, une forge, un four à pain aujourd’hui disparu, un puits (que nous cherchons encore).

 

La grande cour, vivante comme au temps l’ancienne ferme

La grande cour est aujourd’hui encore le lieu de passage principal, pour rejoindre les gîtes, aller à la piscine ou bien chercher une flânerie dans le verger…

Elle est fermée au Nord-Est par le corps de ferme du 1740, et la grange agricole attenante, transformée aujourd’hui en garage, sellerie et écurie. Le linteau de bois à 3 m de haut laisse deviner l’ancien emplacement du grand portail.

cour de la ferme rénovée en gîtes

Le corps de ferme du 18e siècle avec l’accès conservé aux écuries à gauche, le gîte la Bergerie est tout à droite

Charnière de porte monoxyle

Charnière monoxyle

 

Le corps de ferme, lui, est devenu notre agence de communication et un centre de formation proposant des prestations à destination des professionnels. La salle de formation recèle d’ailleurs une imposante cheminée aux immenses jambages de pierre de calcaire, linteau bois et manteau en brique.

Côte ouest, l’accès à la piscine couverte longe les anciens toits à cochon : ce bâti est typique du bocage vendéen.

Il présente des toitures basses, à 2 pans. Les portes sont particulières : leur charnière bois est monoxyle, elle fait partie de la même pièce de bois que la porte.

A droite des toits, un muret ferme le jardin, il semble être le vestige d’une construction plus importante, un appentis qui aurait abrité un authentique four à pain. On se prend à rêver qu’un jour peut-être on le reconstruira…

La cour intérieure : notre havre de paix

La partie privative est bien séparée des gîtes ruraux pour garantir l’intimité de nos vacanciers. Elle se matérialise par une porte, puis un préau donnant sur une cour aménagée avec des carrés potagers. Mitoyenne de l’étable en fond de cour, notre maison d’habitation fut autrefois une forge. Le salon a d’ailleurs conservé de très beaux volumes en hauteur : on imagine aisément l’emplacement du soufflet. Au dessus de la cuisine, l’étage a longtemps servi de chambre pour les garçons de ferme.

 

Une rénovation respectueuse du terroir entre bocage et Sud Vendée

Les gîtes ruraux sont situés dans la sinueuse vallée du Lay. En terme de paysage, ils font partie du bocage vendéen : on pourrait donc s’attendre à des constructions en pierre de granite. Il n’en est rien ! La ferme et ses communs ont été élevés en pierre de calcaire : leur couleur ocre lumineuse rappelle d’ailleurs les villages du Sud Vendée.

Pourquoi ne pas avoir utilisé la pierre locale ? L’explication est simple : le calcaire est la pierre locale, il compose le sous-sol du bassin de Chantonnay. Très peu large, cette veine de pierre blanche a permis l’exploitation de la houille et la production de chaux, comme en attestent les anciennes mines et les fours à chaux de Chantonnay et St Vincent Sterlanges.

Très passionnés de patrimoine et de rénovation, nous œuvrons dans le respect du caractère local et de l’environnement. Petit à petit, nous débarrassons nos bâtiments de leur sarcophage de ciment ou de béton. Une fois les murs remis à nu, nous appliquons un enduit à la chaux pour protéger et laisser le bâtiment respirer.

Enduit sur le mur en pierre calcaireMaçon en train d'enduire le mur de moellonZoom sur l'enduit frapichement étaléBrossage de l'enduit à la chauxBrosse rotative sur enduit frais
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